Bien que la rentrée scolaire ait connu de nombreuses améliorations et nouveautés, les syndicats du secteur ont tout de même soulevé certains problèmes et dysfonctionnements. Notamment le problème de la surcharge et le manque des places pédagogiques. Contacté par nos soins, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a souligné qu'il y a eu des nouveautés durant cette rentrée scolaire. Et de citer l'encadrement de l'éducation physique et sportive dans le cycle primaire, le recrutement des auxiliaires de vie scolaire pour accompagner les élèves autistes, ainsi que la poursuite de la généralisation de l'enseignement de l'anglais aux élèves de 4ème année primaire et l'élargissement de l'utilisation des tablettes électroniques dans les écoles primaires. Mais, paradoxalement, dit-il, il y a certains vieux problèmes qui, faute d'anticipation, reviennent malheureusement chaque année. Il cite la surcharge des classes, assurant qu'on parle même aujourd'hui de problème de places pédagogiques, notamment, avec le nombre des recalés du BEM et du Bac, sachant que le taux de réussite a dépassé à peine les 50 %. Le SG du Satef a affirmé que des élèves au niveau de certaines wilayas du pays n'ont pas encore regagné les bancs de l'école, pourtant les autorités ont repoussé la rentrée scolaire jusqu'au 19 septembre. Et d'expliquer que des parents d'élèves, notamment à Béjaïa, Aïn Defla et Djelfa ont refusé d'envoyer leurs enfants dans des écoles où, assurent-ils, les conditions de scolarité et l'état des établissements laissent à désirer, selon leurs propos. Des établissements qui n'étaient pas encore prêts pour recevoir les écoliers. Sans parler des recalés du bac et du BEM dont le sort n'est pas encore connu. Précisant que la plateforme numérique dédiée à leur réintégration a été ouverte ce dimanche pour recevoir les demandes des parents d'élèves durant cinq jours. Messaoud Boudiba, porte-parole du conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a affirmé qu'il y a malheureusement beaucoup de problèmes, notamment la surcharge et le non achèvements dans certaines structures scolaires. Il fait état d'une certaine instabilité due à l'opération de transfert des enseignants via la plateforme numérique. Le porte-parole du Cnapeste a précisé que son syndicat n'a pas encore établi son rapport d'évaluation de la rentrée scolaire. « Nous attendons les rapports émanant de nos bureaux régionaux, notre rapport d'évaluation sera présenté à la fin de la première semaine de ce mois octobre, lors de la réunion de notre Conseil ». L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a appelé, à travers un communiqué rendu public avant-hier, les autorités notamment celles chargées du système éducatif de trouver des solutions aux problèmes récurrents de surcharge des classes.
