Résumé de la 7e partie ■ Tandis que leurs collègues cherchent des indices, les spécialistes du NTSB commencent par interroger la dernière personne à avoir parlé au vol 592, le contrôleur aérien Jessy Ficher. Ainsi, ils apprennent que l'équipage a signalé la présence de fumée à l'intérieur quelques minutes avant l'accident. A l'évidence, on peut en conclure qu'un incendie s'est déclaré à bord. «Il fallait donc, dès lors définir l'origine d'un feu qui créerait suffisamment de fumée pour que l'équipage non seulement la remarque mais la signale», explique l'expert, et une réponse vient tout de suite à l'esprit, compte tenu de l'histoire récente de Valujet. Est-ce une répétition de l'accident de 1995 ? Un problème moteur a-t-il conduit, même indirectement à la perte d'un deuxième avion en moins d'un an ? C'est une perspective qui fait froid dans le dos. A elle seule, cette compagnie utilise 47 DC9. Souffrent-t-ils tous du même problème ? La vie de milliers de passagers est peut-être en danger. Pour compliquer les choses, les dangers ne manquent pas sur les lieux de l'accident. Les alligators attirés pas l'effervescence inhabituelle, par l'épave, et par son contenu représentent une menace constante. Des hommes armés sont alors déployés pour tenir les prédateurs en respect. Pire encore, les hydroglisseurs et les équipes de recherche remuent la vase. La visibilité sous-marine qui n'était déjà que de quelques centimètres tombe à zéro. Le président du NTSB, Jim Hall, fait part de ces problèmes aux journalistes en toute franchise. «C'est le site le plus difficile que nous avons eu à explorer», déclare-t-il. Pour essayer de voir quelque chose, l'équipe fait venir des radars spéciaux. Masi la découverte est décourageante. Sous l'eau se trouve une couche de boue épaisse, et en dessous à deux mètres de profondeur c'est du calcaire. Et l'avion s'est désagrégé en milliers de morceaux en percutant la roche. Malgré tout, on commence à assembler les premiers débris à l'Aéroport Kendall-Tamiami, où les spécialistes du NTSB vont pouvoir les examiner soigneusement. Mais les analyses préliminaires des moteurs laissent supposer que la réponse sera difficile à trouver. Les débris, les herbes et la boue, se sont incrustés en profondeur dans les carters-moteurs. Greg Fight sait que cela n'a vraisemblablement pu se produire que si les moteurs fonctionnaient normalement au moment de l'impact. (A suivre...)