Résumé de la 9e partie ■ Pour l'heure, il est clair que la fumée venait d'un brasier capable de faire fondre l'aluminium. Les spécialistes estiment que la température en cabine devait atteindre au moins 815°. Mais même pour un expert du DC9, l'origine d'une telle fournaise demeure un mystère. «Nous savions qu'il y avait eu un violent incendie, mais ce qu'il signifiait et comment il s'était déclaré nous échappait», dit un des experts. Puis, alors qu'une des équipes sonde la vase des Everglades, un agent marche sur quelque chose de solide. Il vient de trouver, l'enregistreur de paramètres. C'est une découverte capitale. «Super on a une des boites», crie-t-il. Piétiner ce qu'on cherche n'est pas le meilleur moyen de faire une fouille, mais l'équipe est tout de même satisfaite. «Une bonne partie des recherches a été faite ainsi. On marchait sur quelques chose, on remontait ensuite», dit un autre expert. Quelques minutes plus tard, la boite noire rejoint la terre ferme. «On a la boite. C'est ce qu'on cherchait. C'est une des deux» dit-il. Elle est conservée dans l'eau pour que le mécanisme ne grippe pas, et acheminée rapidement jusqu'à Washington pour analyse. Si la boite a résisté à l'impact, elle va fournir des données techniques capitales concernant le vol. Comme la vitesse-air, l'altitude, et les mouvements de l'avion. Mais surtout, elle va dire, si les moteurs de l'appareil étaient tombés en panne. Mais lorsque les techniciens de Washington se penchent sur l'enregistreur, ils ne se montrent guère optimistes. «L'enregistreur de paramètres avait pris un mauvais coup. Et lorsqu'on l'a vu la première fois au labo, on craignait de ne pas pouvoir en extirper de données», explique un des spécialistes. En attendant, le NTSB étudie une éventualité plus effrayante. L'incendie s'étant déclaré si rapidement, et l'avion étant devenu totalement incontrôlable, on envisage l'hypothèse cauchemardesque de l'attentat. Les Etats-Unis vont-ils devoir expliquer que des terroristes agissent sur leur territoire ? Greg Fight doit impérativement percer le secret du vol 592. Qu'a-t-il bien pu arriver à ce DC9 qui effectuait un vol de routine. L'immense marais a-t-il été le lieu d'un crime ? «nous devions déterminer s'il s'agissait d'un accident ou d'un acte délibéré. Dans ce dernier cas, il était d'origine criminel», indique l'expert. (A suivre...)