L�initiative diplomatique conjointe franco-�gyptienne semble porter. Le pr�sident isra�lien Shimon Peres, en tout cas, ne l�y essuie pas d�un propos lapidaire. Sur Sky News, qui l�a interview� � J�rusalem, il a fait, en effet, la promesse d�examiner le plan de paix concoct� par les deux pr�sidents de l�UPM, le duo Sarkozy- Moubarak. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le discours isra�lien n�est plus au tout bombardement. Shimon Peres donne m�me l�impression de se saisir de la proposition de paix franco-�gyptienne comme d�une bou�e de sauvetage. Mais il reste que cette disponibilit� � plut�t r�agir positivement aux initiatives diplomatiques n�est pas synonyme de paix acquise. Les Isra�liens, coupables de mener une guerre atroce aux populations palestiniennes, depuis le blocus impos� � la bande de Ghaza, tenteront de n�gocier un armistice favorable mais surtout durable. Ils ont surtout pour souci majeur la s�curisation des fronti�res. Ce que l�initiative franco�gyptienne ne n�glige nullement. Le plan de paix se d�cline en trois points. En sus d�un cessez-le-feu qui permettrait l�ouverture d�un couloir humanitaire, il consigne aussi des engagements et des garanties pour les deux parties en conflit. Ces garanties devaient traduire, notamment, une s�curisation des fronti�res, tout en ouvrant des points de passage frontaliers. L�initiative franco-�gyptienne ne n�glige pas, cependant, la l�gitime revendication palestinienne, � savoir la lev�e du si�ge impos� � la bande de Ghaza. Le pr�sident isra�lien trouve qu�il y a mati�re � examiner de pr�s ces propositions. �Nous appr�cions beaucoup la position de l�Egypte. Nous allons �tudier ce que l�Egypte propose�, a, en effet, d�clar� Shimon Peres, ajoutant : �Nous avons maintenant l�id�e g�n�rale. Nous devons regarder les d�tails parce que, malheureusement, cela d�pend de comment �a va �tre organis�. Mais ce qui est sur le papier n�est pas suffisant pour changer la situation.� Ce qui est, par ailleurs, nouveau dans le discours isra�lien apr�s cette mission de bons offices franco-�gyptienne, c�est cette affirmation de Peres de ce que son pays ne veut pas prolonger la guerre. Ceci contrairement � Livni et autre qui n�avaient cess�, depuis le commencement des attaques, de soutenir que la guerre engag�e allait se poursuivre jusqu�� ce qu�elle r�alise l�enti�ret� des objectifs assign�s. �Nous ne voulons pas prolonger la guerre, nous n�avons aucune ambition territoriale. Nous voulons en finir avec �a, en finir non seulement avec la situation actuelle mais aussi avec la terreur�, a soutenu Peres. Mardi, peu apr�s l�appel de Moubarak � un cessez-le-feu qui permettrait l�acheminement des aides humanitaires pour les populations de Ghaza, le bureau du Premier ministre isra�lien a annonc� qu�isra�l allait ouvrir un couloir humanitaire dans la bande de Ghaza. Ceci pendant qu�un porte-parole de l�arm�e isra�lienne annon�ait de son c�t� qu�� compter d�hier, mercredi, les bombardements sur Ghaza cesseront durant trois heures chaque jour, entre 11h00 et 14h00 GMT. Ces signes d�apaisement, si l�on peut ainsi les qualifier, augurent-ils d�une paix proche ? La pr�sidence fran�aise, lourdement engag�e dans la recherche d�une perspective de paix, se d�clare confiante. Elle estime, en effet, �qu�il pourrait y avoir un accord sous quatre � cinq jours sur l�imperm�abilit� des fronti�res� et que cela �pourrait conduire � un retrait sous huit jours� de l�arm�e isra�lienne de Ghaza. S. A. I. Les trois points du plan de paix : 1 - Isra�l et les factions palestiniennes acceptent un cessez-le-feu temporaire afin de permettre l'acheminement de l'aide � travers des couloirs humanitaires au 1,5 million de Palestiniens de la bande de Gaza. 2 - L'Egypte invite Isra�l et les Palestiniens, en plus de repr�sentants de l'Union europ�enne, et d'autres �parties� � discuter les moyens de garantir que l'escalade des violences ne se produira plus. Un tel accord inclurait de �s�curiser les fronti�res�, en particulier en mettant fin radicalement � la contrebande d'armes via des tunnels sous les 15 km de fronti�re entre la bande de Ghaza et l'Egypte. En retour, Isra�l et l'Egypte ouvriraient les points de passage pr�vus aux termes de l'accord de 2005, cons�cutif au retrait isra�lien de la bande de Ghaza. Depuis lors, le blocus de l'enclave palestinienne a �t� quasi total. 3 - L'Egypte a invit� les factions palestiniennes rivales, en particulier le Fatah du pr�sident de l'Autorit� palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Hamas islamiste, alli� de l'Iran et de la Syrie, � reprendre des pourparlers de r�conciliation.